mercredi 24 juin 2009

Au fait, pourquoi cette idée ?






Pourquoi V V V ?

Parcourons une spirale (montante) ensemble, si vous voulez bien (et merci encore à la Sagrada Familia...)


Il faut un cadre pour le scoutisme. Nous sommes oeuvre d'éducation, en latin, e-ducere, c'est conduire en élevant. Il faut, dans un monde de plus en plus laxiste et relativiste, et paradoxalement de plus en plus règlementé et privatoire de libertés, il faut des familles, des Groupes, des conseillers (religieux par exemple), un support juridique, des autorisations, parfois des reconnaissances, etc.

C'est là un monde d'adulte, que ne choisit pas l'ado de 13 ans. C'est notre rôle de le créer et le protéger.

Puis il faut jouer / faire jouer à fond le jeu scout, la méthode, les techniques. C'est le monde de jeunes. Leurs jeunes chefs sont conseillés, instruits par les aînés que nous sommes. Les chefs ne sont pas des "gestionnaires" mais in fine de vrais responsables sur le terrain, ayant "charge d'âme" à toute heure.

L'action se déroule dans les bois, derrière une boussole, sur une rivière ou sur les flots, dans la neige. Tantôt sans un bruit pour observer le chevreuil, tantôt laissant exploser sa joie après un bon sketche, ou en apprenant à maîtriser son expression dans un canon bien mené auprès du feu de veillée -tant qu'on a encore le droit...

Enfin on reboucle avec le monde adulte car le jeune adulte s'intègre dans le réel après avoir appris en patrouille à se "confronter" à lui. Le scout passe par la Route puis entre peu à peu dans ce monde. Il s'inscrit dans un cercle d'étude ou se lance dans l'artisanat, fonde une famille ou apprend à dire la messe. Il partira peut-être entre-temps s'occuper de jeunes en Asie, ou de défavorisés de sa propre banlieue. Il mènera, on lui souhaite, sa propre barque. Certains resteront chefs car ils voudront s'assurer que leurs cadets bénéficient des mêmes "avantages".

De nouveau le monde réel. Il n'est pas toujours reluisant, mais en fixant son regard sur les hautes étoiles on restera bien orienté.

On a donc parcouru la spirale montante: place dans le monde, terrain de jeu scout, rôle dans le monde.

Un jour donc, on veut offrir à ses propres enfants cette occasion unique d'une Clairière, ou d'une Patrouille, d'un Clan. Pour cela il faut donc bien combiner ces deux points :

- assurer notre place de Mouvement de jeunes dans la réalité un peu implaccable du monde, où par ailleurs on accomplira sa vocation d'homme ou de femme,
- aménager dans cet espace (à sécuriser) la méthode scoute avec toutes ses facettes.



On l'a compris, être scout, c'est une affaire de jeunes, mais où le rôle discret des adultes est indispensable. La structure que nous, chefs ou parents, désirons offrir pour le développement des jeunes est importante, même si elle ne doit pas "prendre trop de place". Elle doit être généreuse, mais sans ambiguïté. D'où les textes fondamentaux du Mouvement ET la culture scoute qui se transmet plus oralement, comme une Tradition.

C'est parfois l'intuition d'une seule personne qui peut lancer tel coup de génie, ou redresser telle déviation dans la vie du Mouvement ; mais ce qui fait notre caractère, c'est que cette personne comme chaque membre chef adulte sera toujours soumise à la sagesse que dicte la doctrine sociale chrétienne, qui n'est autre que l'application du Credo.

V V V n'a d'autre ambition que de participer à la découverte, la réflexion et l'affirmation des principes des Guides & Scouts d'Europe, pour que ce qui précède soit rendu possible, en toute vérité.
Qu'on nous connaisse sous les angles vrais, et que jouent nos enfants.

Vincent

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